Vers des infrastructures communes de données scientifiques en Europe : Quelle voie emprunter ?
Rapport sur un atelier international d’experts de haut niveau du conseil allemand pour les infrastructures d’information scientifique
Novembre 2021 (Rat für Informationsinfrastrukturen – RfII)
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Session 1 : Acteurs nationaux, développements et enjeux
Session 2 : Programmes nationaux d’intégration et convergences des écosystèmes de données
Session 3 : Promouvoir une vision exhaustive : que faut-il faire ?
Conclusion : Encourager les collaborations pour des stratégies numériques ouvertes
Liste des participants à l’atelier
Glossaire
Le 21 mai 2021, le groupe de travail sur la surveillance internationale du Conseil allemand pour les infrastructures d’information scientifique (RfII) a organisé un atelier d’experts pour comparer les développements en cours concernant la science ouverte, les infrastructures numériques et de données aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne et en discuter . Après son discours de bienvenue, le président et conseiller du groupe de travail Klaus Tochtermann a exposé les activités de ce groupe et a présenté les objectifs de la réunion des experts de haut niveau. En 2017, le RfII a publié une première comparaison internationale sur les infrastructures des données de la recherche et les politiques liées aux infrastructures de données scientifiques dans le but d’accompagner la phase de conception initiale de l’Infrastructure nationale des données de la recherche (NFDI) en Allemagne. Pendant ce temps, la NFDI a été lancée et le RfII s’est intéressé à d’autres sujets, surtout dans le domaine de la science ouverte en Europe et à différents niveaux régionaux. L’atelier a permis de faire un état des lieux de la recherche nationale et des écosystèmes de l’innovation aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne en ce qui concerne leurs différents systèmes scientifiques, politiques institutionnelles et leurs récentes feuilles de route dans le domaine de la science ouverte et des infrastructures de recherche. L’objectif principal de cet atelier était d’identifier les enjeux communs, les positions partagées et les pratiques éprouvées en les comparant aux politiques mises en place pour l’écosystème en devenir de l’European Open Science Cloud (EOSC). Les experts invités et les membres du groupe de travail du RfII ont discuté des questions clés et des priorités stratégiques lors de trois différentes sessions.
Session 1 : Acteurs nationaux, développements et enjeux
La première session a débuté avec des discussions de lancement sur le paysage de la science ouverte de chaque pays participant. Suzanne Dumouchel a parlé de la situation en France, Karel Luyben de l’approche de la science ouverte aux Pays-Bas, Matthew Dovey a présenté la situation au Royaume-Uni et Klaus Tochtermann a commenté le développement en Allemagne. De plus, Sarah Jones (Royaume-Uni) et Volker Beckmann (France) ainsi que Stefan Decker et Ramin Yahyapour du RfII, donc d’Allemagne, ont renchéri sur le développement de la science ouverte et des infrastructures d’information scientifique dans leurs pays respectifs.
L’échange à propos des conditions actuelles de la recherche et de la science numérique portait également sur l’environnement politique des systèmes scientifiques nationaux et sur la façon dont les communautés d’infrastructures scientifiques et des données de la recherche peuvent être traitées et plus impliquées dans la structuration commune de la science ouverte. En outre, la session abordait le sujet des politiques concrètes pour les nouvelles avancées en termes de science ouverte. Bien que les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne n’appliquent pas les politiques numériques de la même manière, ils partagent les mêmes objectifs de FAIRisation et de partage des données de la recherche pour les données et l’accès ouverts. La question de la modération des politiques de données entre la science et l’industrie, ou la recherche dans les secteurs public et privé, ainsi que la vision des projets publics à grande échelle de l’EOSC et Gaia-X était l’un des principaux sujets de la première session. Cette question a également fait ressortir l’incompréhension possible du terme « ouvert », surtout auprès des entreprises, à cause d’un éventuel manque de sécurité et de confiance dans la qualité et les services des données. En outre, davantage d’informations devraient être disponibles à leur sujet.
Session 2 : Programmes nationaux d’intégration et convergences des écosystèmes de données
Eu égard à la fondation de l’EOSC, la deuxième session était d’abord prévue pour déterminer si les infrastructures de données scientifiques en pleine évolution devraient être gérées par des organisations et des structures déjà existantes. Pour ce cas-là, par exemple, SURF ou GÉANT ont été cités, mais aussi les projets de cluster European Research Infrastructures Consortia (ERIC) ou l’European Stakeholder Forum on Research Infrastructures (ESFRI), qui se sont principalement concentrés sur le domaine des infrastructures numériques ou le stockage, la connectivité et l’informatique . Dans un second temps, les participants ont discuté dans quelle mesure des organisations nouvelles ou supplémentaires et des institutions indépendantes particulièrement au-delà de l’écosystème de l’EOSC sont nécessaires dans le but de faire encore plus rayonner les infrastructures de gestion de données dans les sciences et dans la recherche des pays respectifs.
Quel que soit le pays sur lequel la discussion a porté et que l’on parle de l’EOSC ou de la NFDI allemande, il a été reconnu d’un commun accord que les points d’information et d’accès ainsi que les structures de soutien ou les bureaux, les services d’assistance et les formations (comme les « collèges » français de l’EOSC) sont des actions qu’il faut prendre rapidement pour initier les scientifiques des établissements d’enseignement supérieur à la gestion des données de recherche, aux pratiques des données FAIR et aux différentes facettes de la science ouverte. Les Centres de compétences de données et les points de contact comme ceux des Pays-Bas ou les centres de curation des données du Royaume-Uni sont d’autres moyens efficaces pour organiser et accompagner les transformations numériques des sciences et de la recherche à une plus large échelle, tout comme l’installation d’intermédiaires de confiance pour échanger des données. L’objectif d’installer un réseau national d’experts d’environ 1 000 intendants des données et la désignation d’environ 40 intendants des données aux Pays-Bas qui sont responsables de l’alignement du paysage national des services de données néerlandais ont reçu une attention toute particulière.
La manière dont l’harmonisation des paysages de la science ouverte ainsi que les écosystèmes de données pour les sciences et la recherche au sein des Pays-Bas et entre le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas peut être organisée et la question de savoir quelles lignes de connexion entre les infrastructures de données nationales sont recommandables furent un autre point de discussion de la deuxième session. En outre, une discussion a porté sur les forums et les structures qui existent ou doivent être créés (en plus de ceux de l’EOSC) dans le but de consolider la coopération entre les pays et le dialogue au sein des organisations transnationales dans le domaine des données de la recherche et de la science ouverte. Ici, l’accent était mis sur le Council of National Open Science Coordination (CoNOSC), qui attire de plus en plus l’attention auprès de plusieurs pays européens. Les orateurs ont regretté que jusqu’à maintenant, l’Allemagne n’a ni coordination nationale pour la science ouverte, ni quelqu’un pour représenter le pays dans le CoNOSC. L’éventuelle participation de la NFDI a été mentionnée. Néanmoins, les experts présents à l’atelier ont pris l’exemple de Data Together, une alliance pour des actions de coordination et des activités pour atteindre les objectifs de CODATA, WDS, RDA et GO FAIR pour parler de la façon d’augmenter le nombre d’organisations et d’initiatives transnationales ainsi que la diversité de parties prenantes de manière productive et participative. Il est désormais évident que la division des tâches et la coordination conjointe devraient renforcer le soutien mutuel et la complémentarité afin d’éviter toute structure faisant double emploi aussi raisonnable et faisable que possible.
Session 3 : promouvoir une vision exhaustive : que faut-il faire ?
La troisième session portait sur les priorités actuelles pour une transition vers l’ouverture de la science. L’un des sujets de la session était le besoin d’outils et de services disponibles au plus grand nombre, faciles d’accès et d’utilisation pour le travail scientifique quotidien, à la fois pour la gestion des données de la recherche et pour la science ouverte sous toutes ses formes. Dans le même temps, pour des exigences plus complexes comme la gestion des données de la recherche, il est nécessaire d’accéder à des solutions spécifiques qui sont le plus possible sans entrave, tout comme les options pour contacter les spécialistes (« aide personnalisée »). Comme mentionné précédemment, le personnel et les experts, tels que les intendants des données et les responsables de l’infrastructure de l’information néerlandais, sont essentiels au déploiement de la science ouverte (au sein de la NFDI, de l’EOSC ou des paysages d’infrastructures de données nationales en général).
Afin que la transition à l’ouverture puisse aboutir sur le long terme, les participants de l’atelier pensent qu’il serait recommandable non seulement de contacter les différents bailleurs de fonds de la recherche pour davantage de soutien en ce qui concerne la gestion des données de la recherche et les données de bonne qualité en particulier, mais aussi pour la promotion des bénéfices des données ouvertes et de la science ouverte. En plus des associations professionnelles, l’implication des organisations comme l’European University Association (EUA) ou la Conference of European Schools for Advanced Engineering Education and Research (CESAER), ainsi que des associations universitaires nationales est plus que jamais nécessaire pour promouvoir le tournant culturel vers la science numérique et pour renforcer la science ouverte dans les communautés scientifiques en Europe.
Conclusion : encourager les collaborations pour des stratégies numériques ouvertes
L’une des nombreuses conclusions de l’atelier du groupe de travail sur la surveillance internationale du RfII a été l’importance du maintien et de l’intensification de l’échange régulier comme des tables rondes, des coopérations, des collaborations dans l’UE et l’Europe afin de se diriger vers l’objectif d’un écosystème de données partagées pour les sciences et la recherche. Une autre de ces conclusions était que les chercheurs s’identifient en premier lieu avec leurs communautés scientifiques de leur spécialité et moins avec les instituts de recherche ou les universités auxquels ils appartiennent.
Au niveau national, les initiatives d’infrastructures d’information en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne ont des différences et des points communs : tous les pays s’engagent à avoir une approche de données communes en Europe, et les données ouvertes et l’accès sont devenus la norme dans les politiques de la recherche. Des indicateurs et des plateformes ont été développés dans tous les pays susmentionnés pour évaluer leurs progrès en lien avec les publications en accès ouvert. La France et les Pays-Bas ont établi leurs propres plans de développement pour la transition vers la science ouverte. Ces derniers, tout comme les plans du Royaume-Uni et de l’Allemagne, partagent les mêmes valeurs : les systèmes de publication connaissent un changement numérique, souvent en coopération étroite avec les principaux éditeurs. Mettre en œuvre les critères FAIR ne doit pas faire directement partie des objectifs de la science ouverte, mais des intentions des pays en matière de données.
En termes de coopération internationale et la façon dont les pays s’alignent pour le développement d’infrastructures d’information multinationales communes et de politiques de science ouverte, il est évident que les Pays-Bas et la France ainsi que l’Allemagne sont très impliqués dans les processus continus de l’EOSC, notamment pour la gouvernance à travers le Conseil d’administration de l’EOSC. Les organisations du Royaume-Uni ne sont actuellement pas autorisées à prendre part à l’Association EOSC en tant que membres permanents. Deux autres pays en plus des Pays-Bas et de la France n’ayant pas d’initiatives comparables à la NFDI sont impliqués dans la coopération européenne au-delà de l’EOSC. De plus, Gaia-X, qui a été lancé en France et en Allemagne, est avant tout un projet tourné vers les entreprises et l’industrie et non vers les sciences. La façon dont Gaia-X et l’EOSC peuvent se compléter et trouver des interfaces fiables pour l’échange de données doit être suivie de près.
En général, l’atelier d’experts a montré que la vision de la « science ouverte » est souvent interprétée par les acteurs des politiques scientifiques et les initiatives scientifiques sans tenir compte du pays d’où ils viennent. En d’autres termes, lorsqu’il s’agit de science ouverte, il semble que les universitaires se réfèrent plus volontiers à leur formation disciplinaire, à leur identité académique, à leurs expériences et à leurs flux de travail scientifique plutôt qu’à leurs affiliations nationales ou institutionnelles. Enfin, les parties prenantes et les communautés scientifiques et d’infrastructure ont différentes approches d’ « ouverture » et cultivent leurs propres compréhensions de la science ouverte. De même, les stratégies et la compréhension spécifique de l’« ouverture » dans les politiques nationales et les efforts de coordination des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne diffèrent. Les différents acteurs de la science, de la recherche et de leurs infrastructures de données sous-jacentes cherchent donc des moyens de négocier et d’élaborer la transformation numérique à l’échelle nationale et internationale, de telle sorte que le projet de développement des infrastructures d’information et de données, qui était au début essentiellement axé sur la technologie, couvre bien plus d’aspects que l’accès ouvert et l’ouverture des données seulement.
L’atelier a servi de forum sur les stratégies de la science ouverte et sur la mise en œuvre de ses pratiques aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. « L’atelier a été une occasion fructueuse de discuter des enjeux et des chances qu’offre l’ouverture dans le domaine de la science et de la recherche, et de la manière dont les quatre pays contribuent à faire de la science ouverte la nouvelle norme », a déclaré l’hôte Klaus Tochtermann à la fin de l’événement. À l’heure actuelle, la transformation de la science ouverte en un programme complet est toujours un défi.
Liste des participants à l’atelier
- Volker Beckmann, Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)
- Stefan Decker, Fraunhofer FIT, RWTH Aachen & membre du RfII
- Matthew Dovey, responsable de la stratégie d’infrastructures numériques, Jisc
- Suzanne Dumouchel, CNRS, Huma-Num & Conseil d’administration de l’Association EOSC
- Barbara Ebert, Fédération allemande pour les données biologiques e.V. (GFBio) et invitée du groupe de travail sur la surveillance internationale du RfII
- Andrea Herdegen, Ministère fédéral de l’éducation et de la recherche
- Dirk Hommrich, responsable du RfII
- Sarah Jones, GÉANT & Conseil d’administration de l’Association EOSC
- Karel Luyben, président émérite de l’Université de Technologie de Delft et président du Conseil d’administration de l’Association EOSC.
- Otto Rienhoff, département d’informatique médicale au centre médical universitaire de Göttingen et invité du groupe de travail international de surveillance du RfII.
- Klaus Tochtermann, ZBW – Centre d’information économique de Leibniz, Conseil d’administration de l’Association EOSC et membre du RfII.
- Joachim Wambsganß, Centre astronomique de l’université de Heidelberg & membre du RfII
- Ramin Yahyapour, GWDG Göttingen & membre du RfII
- Daniel Zdun, président du RfII
Glossaire
CESAER est la Conférence des écoles européennes pour l’enseignement supérieur et la recherche en ingénierie. Association européenne regroupant plus de 50 universités de premier plan spécialisées et polyvalentes dans les sciences et les technologies centrées sur la recherche en Europe et au-delà. CESAER a été fondée en 1990 en tant qu’association à but non lucratif de droit belge (AISBL). CESAER est une organisation de parties prenantes reconnue pour l’Espace européen de la recherche, qui a fait partie de la Plateforme pour une politique scientifique ouverte (Open Science Policy Platform, 2016-2020) et est un des membres fondateurs de l’Association EOSC. – https://www.cesaer.org
Le CODATA est le Comité sur les données du Conseil international de la science. Il a été créé en 1966. Le Comité contribue à la réalisation de la stratégie du Conseil international de la science, qui consiste à faire progresser la science en tant que bien public mondial, en encourageant la collaboration internationale pour faire évoluer la science ouverte et améliorer la disponibilité et l’utilisation des données dans tous les domaines de la recherche. CODATA dirige des task groups et soutient le Data Science Journal et les grandes conférences sur les données comme SciDataCon et la Semaine internationale des données. – https://codata.org
Le CoNOSC, Conseil de coordination de la science ouverte, est un forum pour les différents acteurs et les États membres de l’Union européenne qui prennent part aux discussions sur la science ouverte. À l’automne 2019, la France, les Pays-Bas et la Finlande ont invité des représentants des pays de l’ERAC à discuter de la création d’un réseau de coordination pour la science ouverte. Vingt et un pays étaient présents et ont exprimé leur intérêt, ainsi que l’Union européenne. Les objectifs et les principes organisationnels de l’initiative sont décrits dans un protocole d’accord conjoint qui définit trois objectifs principaux : Le CoNOSC doit aider à combler les lacunes dans la coordination nationale de la science ouverte, viser à fournir des informations précieuses et des connaissances détaillées sur le domaine de la science ouverte en Europe grâce aux échanges avec d’autres partenaires internationaux. L’adhésion au CoNOSC est en principe ouverte à tous les pays de l’Espace européen de la recherche (EER). – https://conosc.org/
Data Together est une collaboration relativement récente entre les quatre principales organisations internationales sur les données, à savoir la RDA, CODATA, le WDS et GO FAIR. L’engagement commun (publié au printemps 2020) consiste à optimiser l’infrastructure mondiale des données de la recherche et à identifier les opportunités qui déboucheront sur des infrastructures d’information fédérées au service de la nouvelle réalité de la science axée sur les données. Ces infrastructures peuvent être définies à un haut niveau comme formant un écosystème mondial de confiance qui fournit un accès transparent à des résultats et des services de recherche interopérables de haute qualité. Dans le but de soutenir la science ouverte intergéographique et interdisciplinaire, Data Together accorde une attention particulière au Global Open Research Commons (GORC) et à l’évolution d’une infrastructure, la Global Open Science Cloud (GOSC). – https://www.rd-alliance.org/data-together-fostering-cooperation-among-open-science-platforms-march-2021
ERIC est le Consortium européen pour les infrastructures de recherche, une forme juridique spécifique qui facilite l’établissement et l’exploitation d’infrastructures de recherche d’intérêt européen. Ce consortium présente l’avantage du fonctionnement des infrastructures de recherche nouvelles ou existantes sur une base non économique. – https://ec.europa.eu/info/research-and-innovation/strategy/strategy-2020-2024/our- digital-future/european-research-infrastructures/eric_en
L’ESFRI est le Forum stratégique européen sur les infrastructures de recherche. Il a été fondé en 2002 par le Conseil des ministres de la recherche de l’UE (Conseil « Compétitivité »), afin de coordonner les efforts et de soutenir le développement d’une politique globale en matière d’infrastructures de la recherche européenne et des feuilles de route correspondantes. – https://ec.europa.eu/info/research-and-innovation/strat- egy/strategy-2020-2024/our-digital-future/european-research-infrastructures/esfri_en
GÉANT, le Gigabit European Academic Network, est une organisation dont les membres agissent avec et pour ses membres afin de favoriser la mise en réseau de la recherche et de l’éducation en Europe et dans le monde. GÉANT connecte les réseaux nationaux de recherche et de l’éducation en Europe entre eux et avec des réseaux similaires dans le monde entier. Plus de 50 millions d’utilisateurs dans plus de 10 000 établissements de recherche et d’enseignement dans le monde entier peuvent travailler ensemble en utilisant l’infrastructure numérique de GÉANT. Grâce à son catalogue intégré de services de connectivité, de collaboration et d’identité, il fournit entre autres un accès fiable et sans contraintes à des ressources de calcul, d’analyse, de stockage et des applications à 39 partenaires nationaux de recherche et d’éducation et à leurs utilisateurs. – https://www.geant.org/
L’Association des universités européennes (EUA) représente plus de 800 universités et conférences nationales de présidents dans 48 pays européens. L’EUA joue un rôle crucial dans le processus de Bologne et dans l’influence des politiques européennes sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Grâce à une interaction permanente avec une série d’autres organisations européennes et internationales, l’EUA veille à ce que la voix indépendante des universités européennes soit entendue et offre à ses membres la possibilité de façonner les politiques et initiatives européennes concernant l’enseignement supérieur et la recherche.
– https://www.eua.eu
GO FAIR est une initiative autogérée et dirigée par des parties prenantes dont le but est de mettre en œuvre les principes FAIR, pour que les données soient faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables (FAIR). Elle offre un écosystème ouvert et inclusif pour les individus, les institutions et les organisations qui travaillent ensemble grâce à des réseaux de mise en œuvre (IN). – https://www.go-fair.org
RDA est le sigle de Research Data Alliance, une initiative internationale axée sur la communauté, qui crée des liens entre les aspects sociaux et techniques pour permettre le partage et la réutilisation ouverts des données de la recherche. La RDA a été lancée par la Commission européenne, la Fondation nationale pour la science et le National Institute of Standards and Technology du gouvernement des États-Unis, ainsi que par le ministère de l’Innovation du gouvernement australien en 2013. C’est une plateforme mondiale pour les communautés scientifiques et les communautés des infrastructures numériques et de données qui permet d’identifier et de partager les bonnes pratiques et les normes pour la gestion, le partage et l’analyse des données, et de faciliter l’adoption de ces objectifs. Comme le CODATA, la RDA gère différents types de groupes d’intérêt et de groupes de travail. – https://www.rd-alliance.org/about-rda et https://www.rd-alliance.org/groups/rda-europe-national-nodes
SURF est une coopérative néerlandaise au sein de laquelle des universités, des établissements d’enseignement supérieur, des centres médicaux universitaires, des établissements d’enseignement professionnel secondaire et des instituts de recherche travaillent ensemble pour développer des innovations dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Plus de cent institutions de cinq secteurs des Pays-Bas sont membres de SURF. – https://www.surf.nl/en
WDS est le sigle de World Data System, un organe interdisciplinaire du Conseil international des sciences créé en 2008. Les objectifs du WDS sont de préserver la qualité des données et des informations scientifiques, de faciliter l’accès ouvert et de promouvoir l’adoption de normes. Afin d’atteindre cet objectif, le WDS coordonne et soutient les services de données scientifiques de confiance pour la fourniture, l’utilisation et la préservation des ensembles de données pertinents et renforce les liens avec la communauté de la recherche. – https://www.worlddatasystem.org
Éditeur
German Council for Scientific Information Infrastructures (RfII) – Head Office Papendiek 16, 37073 Göttingen, Germany
Téléphone : +49(0)551-392 70 50
Courriel info@rfii.de URL www.rfii.de
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RfII – Conseil allemand pour les infrastructures d’information scientifique : vers des infrastructures de données scientifiques communes en Europe : quelle direction prendre ? Rapport sur un atelier international d’experts de haut niveau, Göttingen 2021 8 p.
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Suzanne Dumouchel (24 octobre 2022). Vers des infrastructures communes de données scientifiques en Europe : Quelle voie emprunter ? EOSC dans le texte. Consulté le 30 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vs08